Pubblicazioni : Storia dell'energia solare nel mediterraneo
Bref historique sur la fondation de la
COMPLES (Coopération Méditerranéenne pour l’Energie Solaire)
di
Professeur Marcel Perrot
Président d’honneur Membre fondateur de la Comples
Du 20 au 30 août 1961, eut lieu à Rome un grand congrès international organisé par les Nations unies sur les sources nouvelles d’énergie : solaire, éolienne et géothermique.
Ce fut une des premières manifestations mondiales qui, outre les autres énergies dites précédemment sauvages, mit à son programme l’utilisation de l’énergie solaire pour le développement économique des pays ou la misère s’étale sous les climats les plus ensoleillés.
La valorisation des déserts dans un but humanitaire était aussi, à l’époque, un des arguments pour l’obtention de quelques crédits dans le laboratoires ou instituts qui avaient inscrit, avec un certain mérite, l’Energie Solaire dans leurs projets de recherche.
Il faut aussi ajouter que l’on commençait à comparer cette source d’énergie aux sources traditionnelles en raison de leur épuisement et de la pollution qu’elles entraînent.
Cependant, dans le domaine de recherche en laboratoire, l’Energie Solaire était surtout orientée dans des voies intéressantes mai marginales aux préoccupations de la grande industrie.
Avérée comme impossible à stocker et jugeant, sans vraie justification, le prix du kW solaire installe trop élevé on avait d’abord cantonné cette énergie dans les applications mineures à l’usage des pays en voie de développement, ce qui n’était pas favorable à l’élaboration des méthodes nécessaires à la promotion industrielle de L’Energie Solaire.
De l’Institut de l’Energie Solaire de l’université d’Alger (IESUA), dont j’avais la responsabilité, étaient présents avec moi à Rome quelques collègues et collaborateurs, soit une petite délégation française noyée dans l’ensemble des 2000 congressistes.
Invité au Symposium organisé par la Commission Grecque des Energies sous l’égide de l’OTAN, je fus contacté, ainsi que quelques congressistes étrangers à la France, pour y participer à la fin de la conférence de Rome. Cette manifestation se déroula, près d’Athènes, au cap Sounion dans l’hôtel Agaeon, du 4 au 17 septembre 1961, sous la présidence de l’Amiral Spanides, président de la Commission Grecque de l’Energie.
Accepté au Symposium avec deux de mes collaborateur d’Alger dont l’Ingénieur Maurice Touchais, ancien directeur à l’EGA (Electricité et Gaz d’Algérie) nous étions convaincus du manque d’efficacité du précédent congrès de Rome, lequel nous avait révélé le piétinement des recherches sur l’utilisation pratique du rayonnement solaire et la nécessité qu’il y avait de mettre au point une méthode de travail propre à parvenir à une promotion rapide de cette énergie.
L’idée s’imposa de chercher autour de nous ceux qui partageaient cette conviction et de voir s’il n’était pas profitable d’unir à quelques-uns nos efforts pour établire une collaboration internationale qui permette de réaliser ces objectifs. Je m’ouvris de ce projet à l’un des participants grecs de l’entourage des organisateurs qui me donna de précieux conseils pour y travailler utilement. Il me fallait d’abord convaincre quelques invités du Symposium ; ce furent le professeur Blanco, Directeur de la Commission Espagnole des Energies Spéciales, le professeur Nebbia de Bari, l’Ingénieur Prata représentant le professeur Rocha Directeur du Laboratoire National des Ingénieurs civils de Lisbonne. Un accord rapide s’établit entre nous, mais il fut admis que cet accord devait entraîner l’adhésion du président du Symposium, l’Amiral Spanides.
Dans cette attente, et en une soirée, nous mettions au point, une Charte de la future collaboration projetée qui fut présentée aux collègues précités et qu’ils acceptèrent.
Par cette charte, nous exprimions notre volonté de réaliser une coopération méthodologique afin de mettre en commun les efforts de recherche pour aboutir à une utilisation rationnelle du rayonnement solaire.
Ceci se passait vers la fin de notre séjour à Sounion et, étant président d’une séance du Congrès, je déclarais aux participants notre intention d’établir les conditions nécessaires à la création d’une coopération méditerranéenne qui serait, en fait, un fruit des travaux du Symposium.
Nous espérions ainsi mettre l’Amiral de notre côté, mais il se trouva, sans que nous l’ayons appris, que celui-ci souhaitait aussi profiter des travaux de Sounion pour créer en Grèce un Institut International de l’Energie Solaire. L’Amiral fut donc contrarié par notre projet qu’il croyait opposé au sien et il y eut une grande confusion dans l’échange des propos.
Dans l’intervalle de deux séances, Blanco inquiet me déclara que dans ces conditions il devait en référer à son chef le président Luiz de Azcarraga, tandis que Nebbia hésitait ; je sentis alors que notre projet de collaboration internationale était compromis.
Dans la séance de clôture du Symposium, j’étais sur l’estrade aux cotes de l’Amiral Spanides et pus lui faire admettre que nos projets ne se contrariaient pas en m’appuyant sur une bienheureuse intervention de Nebbia, soudain convaincu. Il restait à obtenir l’accord de la collaboration de Spanides et sa signature au cours du reste de la soirée qui nous vit réunis sur un grand canapé rouge de l’hôtel Agaéon.
L’Amiral s’obstinait à ne vouloir accepter la Charte que si elle était rattachée à son projet défendu d’ailleurs par un Anglais, non spécialiste de l’énergie solaire et qui avait, paraît-il, recueilli des signatures en sa faveur. L’affaire se compliquait et fallut discuter jusqu'à minuit pour essayer de lever cette contradiction. Il me vint alors l’idée simple de dire à Spanides que son projet pouvait apparaître comme en harmonie avec la Charte que nous proposions. L’Amiral, qui fut par la suite un de nos plus fidèle soutien, eut soudain un sourire malin de satisfaction et s’exclama : « Harmonie ! mot grec ! je signe !. ». Minuit sonnait. La coopération Méditerranéenne pour l’Energie Solaire (ou COMPLES) venait de naître.
Avant de nous séparer, il fut entendu que j’étais le mieux place (à l’IEUSA) pour prendre en charge le Secrétariat International de la COMPLES. J’avais, en outre, proposé de faire paraître un ou plusieurs bulletin annuels et de préparer une première rencontre des membres de la COMPLES. Ce fut fait, an septembre 1962, à Milan où elle se déroula dans une des salles de classe du Polytecnico qu’avait mis à notre disposition le Recteur Bozza sollicité par un des tout premiers membres le professeur Francia de la Faculté des Ingénieurs de Gènes.
Humbles débuts qui, outre quelque collègues Milanais, réunit Blanco, Francia, Hatzikakides (représentant Spanides), Nebbia, Tabor (de Tel Aviv) et moi. S’etait aussi joint à nous Gaston BETIER Ingénieur Général des Mines en Algérie.
Nommé à la Faculté des Sciences de Marseille, dés cette époque, j’y avais réinstallé le Secrétariat Général de la COMPLES et obtenu tous le moyens nécessaires à l’impression des bulletins et feuilles de liaisons traduisant les travaux de ses membres. Centre actif de la mise en œuvre de la charte de Sounion, ce secrétariat fut un organe vivant de liaison entre les membres, notamment en ce qui concernait leurs actions technique concertées et l’organisation de leurs Rencontres Internationales annuelles ainsi que celle des grands Congrès, comme celui de Marseille, en 1966, doublé d’un colloque de spécialité (CNES-COMPLES) sur le photopiles, celui de Paris à L’Unesco en 1963 et celui de Dhahran en 1975.
Ce secrétariat fit reconnaître, en 1964, la COMPLES comme association internationale déclarée et paraître en 1973, la Revue Internationale d’Hélio technique (seule revue internationale portant ce nom.)
On trouvera, en résumé, dans les multiples publications de la COMPLES les succès qui ont découlé de l’initiative de Sounion au cours des suivantes décénnies : soixante pays du monde représentés au sein de l’association, organisés en une quinzaine de sections internationales et plus d’un millier des membres de toutes catégories dont plusieurs engagés dans des en actions techniques concertées comme celles qui ont conduites à la réalisation des chaudières solaires de notre laboratoire d’Héliotechnique de la Faculté des Science de Marseille (devenu par la COMPLES centre international de formation d’Hélio techniciens) et celles de Francia à Gènes.
Plus de 40 ans se sont écoulés depuis la réunion de Sounion et bien que le recherches techniques sur l’énergie solaire n’aient encore pu déboucher sur le véritables applications industrielles que promet légitimement cette énergie, la COMPLES à préparé cet avenir et fait collaboré ses membres dans la plus fraternelle amitié au cours de ces décennies.
Beaucoup d’entre eux ont disparu dont plusieurs par les signataires de la Charte Fondatrice de l’Association.
C’est à tous ces camarades des premiers temps que je dédie ces quelques lignes.
Il Prof. Marcel Perrot ha scritto questo articolo per il Gruppo per la
storia dell'energia solare alla fine del 2005. Nato il 9 agosto 1908 e'
morto il 7 maggio 2006 nella citta' di Champagne au Mont d'Or in Francia.
Di seguito il suo curriculum "Trois fois lauréat de l'Académie française
des Sciences, Ingénieur des Arts et Métiers d'Aix en Provence(1927 /1930),
professeur honoraire des Arts et Métiers d'Aix en Provence et des Facultés
des Sciences d'Alger et d'Aix Marseille. Dans le champ de l'énergie
solaire il a été : Directeur de l'Institut de l'Energie Solaire de
l'Université d'Alger (IESUA) et des Stations solaires de la Bouzaréah et
de Ouargla - Professeur et directeur du premier certificat de licence crée
dans les Facultés sur l'Energie Solaire(1959/62) - Vice-Président de
l'ADRESA (Association pour le développement des recherches sur l'Energie
Solaire en Algérie) (1959/62) - Fondateur et Secrétaire Général de la
COMPLES (Coopération Méditerranéenne pour l'Energie Solaire (1961/72) -
vice-Président de la Commission Energie Solaire de la Société Française de
Thermique (1966) - vice-Président de l'ADRESA (Association Française sur
le Développement et ses Applications-1962.66) - vice-Président de l'AFEDES
(Association Française pour l'étude et le développement de l'Energie
Solaire. -1966/72) -Vice Président de l'ISES (International Solar Energy
Society) -.Directeur du premier Centre de pilote de Formation d'Hélio
technicien dans le Bassin Méditerranéen (1964/72)- Président International
de la COMPLES (1972/78) puis Président d'Honneur(1978)-Président d'honneur
de l'AFAM(Association Française Augustin Mouchot)." Vedere anche il ricordo di Marcel Perrot di Prof. Jean-Pierre David.
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